La Coalition des organisations de lutte contre la violence fondée sur le genre salue le rapport final de la Commission des pertes massives

9 octobre 2024

Hébergement femmes Canada (HFC), Transition House Association of Nova Scotia (THANS) et Be the Peace Institute (BTPI) constatent avec plaisir que le rapport final de la Commission des pertes massives reflète les préoccupations soulevées par le secteur de la violence fondée sur le genre au cours de son enquête sur les événements d’avril 2020 à Portapique, en Nouvelle-Écosse.

«Les commissaires ont confirmé ce que nous, dans le secteur de la lutte contre la violence, disons depuis des décennies», a déclaré Lise Martin, directrice générale d’HFC. «L’idée que la violence conjugale est une affaire privée est erronée et dangereuse. Nous savons que la plupart des événements entraînant des pertes massives de vies humaines sont précédés de violences fondées sur le genre, et si nous nous attaquons efficacement à ce problème, nous pourrons prévenir la violence tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du foyer.»

Nous nous réjouissons que le rapport de la Commission recommande, comme l’a fait récemment le jury de l’enquête sur le comté de Renfrew, que tous les paliers de gouvernement déclarent que la violence fondée sur le genre est une épidémie et que les hommes doivent s’engager dans des actions individuelles et collectives pour mettre fin à cette épidémie.

«Il est encourageant de voir que la Commission a trouvé que le financement du secteur de la violence fondée sur le genre est insuffisant depuis des années, ce qui met en danger la vie des femmes», a déclaré Dawn Ferris de la THANS. «Nous le constatons tous les jours et nous félicitons la Commission d’avoir demandé davantage de fonds pour soutenir les femmes et les enfants qui fuient la violence.»

Nous nous réjouissons également que la Commission ait reconnu que les violences perpétrées à l’encontre de Lisa Banfield le 18 avril 2020 s’inscrivaient dans le cadre de la tuerie de masse, et qu’elle ait dénoncé le blâme dont font l’objet les survivantes, comme Mme Banfield. Plus précisément, la Commission a conclu à juste titre que la GRC n’a pas traité Lisa Banfield comme une victime survivante ayant besoin d’aide et que sa réaction a eu un effet dissuasif sur d’autres survivantes.

«Les femmes qui ont survécu à la violence de leur partenaire intime ne sont pas responsables des actes de leur partenaire violent», a déclaré Sue Bookchin, directrice de Be the Peace Institute. «Ce fut navrant de voir la criminalisation de Lisa Banfield à la suite d’un accident de masse. Les conclusions de ce rapport sont un moyen de commencer à réparer cette erreur.»

Enfin, nous sommes d’accord avec le commissaire MacDonald pour dire que de nombreuses recommandations de la Commission ne sont pas nouvelles. Nombre d’entre elles ont déjà été formulées, à la fois dans le cadre d’enquêtes antérieures et de projets tels que la Feuille de route collaborative pour un Plan d’action national sur la violence fondée sur le genre. Nous espérons nous aussi que c’est la dernière fois que de telles recommandations sont nécessaires.

Les commissions, les rapports et les recommandations sont importants. Mais ce qui est encore plus important, ce sont les actions entreprises par la suite. Nous attendons avec impatience de voir ces actions.


Pour les demandes des médias, contactez:

Chez Hébergement femmes Canada:
Kaitlin Bardswich, directrice communications, développement et subventions
kbardswich@endvaw.ca

Hébergement femmes Canada regroupe 14 organisations provinciales et territoriales de maisons d’hébergement et soutient les plus de 550 maisons à travers le pays qui servent les femmes et les enfants qui fuient la violence. Si vous ou une personne que vous connaissez êtes victime de violence, vous pouvez trouver la maison d’hébergement la plus proche et sa ligne d’écoute téléphonique sur le site www.hebergementfemmes.ca.

Chez THANS:
Ann de Ste Croix, coordinatrice provinciale
coordinator@thans.ca

Fondée en 1989, Transition House Association of Nova Scotia représente 11 organisations membres qui offrent des services de crise et de transition pour les femmes et leurs enfants qui subissent la violence et l’abus.

Chez BTPI:
Sue Bookchin, directrice générale
sue@bethepeace.ca

Be the Peace Institute est un organisme à but non lucratif basé en région rurale de la Nouvelle-Écosse, dont le mandat consiste à s’attaquer aux racines et aux conséquences de la violence fondée sur le genre, tout en œuvrant au changement social et systémique nécessaire pour assurer l’équité entre les sexes et la justice sociale.